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jehannedarc
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Autour de Jehanne la Pucelle, dite "Jeanne d'Arc".
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Catégorie :
Blog Société
Date de création :
23.01.2010
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17.11.2025
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Derniers commentairesprobablement quelqu'un de sa suite...
http://jehanne darc.centerblo g.net
Par jehannedarc, le 19.02.2018
pour laurie thinot. pardon pour le retard... à vous répondre. je n'ai pas connaissance à l'heure actuelle de c
Par jehannedarc, le 07.03.2017
très intéressant! nous y faisons même quelques découvertes!
merci de nous contacter sur le site des "secrets
Par webmestre, le 07.02.2016
bonsoir,
votre liste est impressionnant e ! je vous félicite !
auriez-vous connaissance d'un guillaume de
Par Thinot Laurie, le 23.06.2015
sait-on qui est thomas mitard à qui s'adresse la reine isabeau ?
Par Anonyme, le 04.11.2014
Acte n°6
Extrait du bail de la "Maison de l'Image-Sainct-Denys", qui était voisine
de celle des du Lys, près de Saint-Pierre-le-Puellier
Cette maison portait probablement ce nom à cause d'une représentation de Saint-Denis, qui devait être peinte sur l'un des murs.
Le cas était fréquent. La maison de Jacques Boucher, trésorier du duc d'Orléans, où fut logée Jehanne, a longtemps été appelée "La maison de l'Annonciade" pour le même motif.
Un acte de 1472, qui parle de la "Maison de l'Image-Sainct-Denys", précise qu'elle était mitoyenne de celle que les du Lys occupèrent, sur cette paroisse, à deux pas de l'église Saint-Pierre-le-Puellier.
On y apprend qu'elle possédait un verger. Cet acte est également intéressant, car on y cite les voisins des du Lys. Voici un extrait de cet acte du 8 octobre 1472 :
"Acte passé par devant Tassin Berthelin, notaire, Louis Ruzé étant prévost d'Orliens, par lequel,
Jehan Mérigot, dit Meigute, texier en toiles, et Marion, sa femme,
Estienne Jehannet, homme de bras, et Simonne, sa femme, fille de feu Pierre Collas,
Jehan d'Authon, homme de bras, et Jehanne, sa femme, fille dudit Jehan Mérigot,
prennent à rente du chapitre Sainct-Pierre-le-Puellier, pour 59 ans.....".
Six personnes prennent donc cette maison, appartenant aux religieux du chapitre voisin. Sans doute avaient-ils des enfants.
Isabelle "Romée" et Pierre d'Arc/du Lys étaient décédés à cette date, mais ces gens ont dû connaître et fréquenter quelque peu Jehan du Lys et Macée de Vézines, qui s'étaient d'ailleurs mariés sur cette paroisse.
Et l'acte se poursuit, localisant la maison :
"Une masure assise à Orliens en ladicte parroisse Sainct-Pierre-Pullier, sur la rue à descendre de ladicte église Sainct-Flô (Saint-Flou) à ladicte église Sainct-Pierre-Pullier, devant et à l'opposite du grand hostel Sainct-Flô, en la censive d'icelle église... tenant d'un cousté à l'ostel d'Affricant..., d'aultre cousté au vergier (de) Jehan-de-la-Pucelle dit du Liz, et aulx héritaiges de la chapelle Sainct-André fondée en l'église Sainct-Avy, que tient Jaques Habert...".
(Série G, fonds de Saint-Pierre-le-Puellier, coté Y).
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Acte n°7
Hommage de Jehan Damont à Jehan du Lys, pour le lieu
de La Couaspellière, situé à Menestreau-en-Villette
Le samedi 8 juin 1476, un nommé Jehan Damont fait hommage à Jehan du Lys, tenant du fief de La Couaspellière, lieu situé à Ménestreau-en-Villette, dans la banlieue d'Orléans.
Je n'ai pas encore trouvé trace de ce lieu. Ce sera l'un de mes objets de recherches lors de mon prochain séjour en Orléanais.
"Noble homme Jehan du Lys, dit de La Pucelle, escuier, seigneur de Villiers-Charbonneau, confessa que honnorable et saige maistre Jehan Damont, liscencié ès loix, contrerolleur de la despence ordinaire de la Royne (la reine), à ce présent, luy a faict et porté, et en la présence dudit notaire juré, fist audit escuier, les foy et hommaige telz que icellui maistre Jehan estoit tenu luy faire à cause du lieu et appartenances de la Couaspellière, séant en la parroisse de Ménestreau-en-Villette, appartenant audit maistre Jehan et tenuz en fié dudit escuier, à cause de son dit lieu et domaine de Villiers.....".
De quoi et comment était composé ce fief ? Que rapportait-il à Jehan du Lys ?
(Minutier de Me. Paillat).
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Acte n°8
Acte de garantie donné au sergent ducal Jehan Biémont
par Jehan du Lys, au sujet de l'étang du Coignier,
situé sur La-Ferté-Saint-Aubin
L'étang du Coignier était situé sur le territoire de Saint-Aubin-en-Sologne, aujourd'hui La Ferté-Saint-Aubin.
Le lundi 8 avril 1476, est établi un acte de garantie donné par Jehan du Lys au sergent ducal Jehan Biémont, touchant la vente de la pêche de l'étang dit "du Coignier".
Il s'agit de l'un de ces étangs, nombreux en Sologne, dépendant du fief de Jehan du Lys nommé Villiers-Charbonneau, et situé comme il est dit sur "Sainct-Aubin-en-Sologne".
Le sergent est autorisé "à prandre et lever... la pesche d'un estang assis en la parroisse de Sainct-Aubin-en-Soloigne, appellé le Coignier, tenu en fief dudit escuier" (Jehan du Lys).
Le sergent a "baillé et délivré audit escuier xii c (1.200) de carpe, qui a esté vandu à Jehan Girart, au pris de xxiij (23) sols parisis le cent; deux cens de carpeau de demy pié ou environ, qui a esté vandu à Guillaume Garsonnet; et six quarterons de béchetons de demy pié ou environ, qui ont esté pris par le reçeveur du domaine, et mis ès estangs à Chasteauneuf...".
Le prix des deux cents carpeaux n'est pas indiqué, mais les 1.200 carpes, à 23 sols le cent, font 13 livres et 16 sols, somme non négligeable dans les revenus de Jehan du Lys.
N'est pas précisé non plus le prix des six quarterons de béchetons, qui étaient destinés à repeupler des étangs situés à Châteauneuf-sur-Loire, mais Jehan du Lya a dû toucher de l'argent pour cela.
A quoi étaient destinés les 1.200 carpes et les 200 carpeaux ? Ils sont sans doute allé garnir les étals des poissonniers d'Orléans et des environs.
On consommait beaucoup de poisson à cette époque, et les comptes de la ville d'Orléans en font souvent mention dans les repas et les banquets payés par la cité.
Il serait intéressant de connaître la localisation exacte de cet étant, s'il existe toujours.
(Minutes de Colin, notaire; minutier de Me. Gitton, notaire à Orléans).
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Acte n°9
Bail de Jehan du Lys à Guillaume Le Folletier
pour Villiers-Charbonneau, àArdon
Le 7 août 1481, Jehan du Lys donne à bail, à un nommé Guillaume Le Folletier, une partie de son fief de Villiers-Charbonneau, contenant six arpents. On situe le lieu :
"Noble homme Jehan du Lis, escuier, seigneur de Villiers, en la parroisse d'Ardon; et congnut et confessa avoir baillé à rente à toujoursmais à Guillaume Le Folletier, laboureur, demourant en la parroisse d'Arllon (sic, pour Ardon), ad ce présent, qui a pris, audit tiltre, pour luy, ses hoirs et aiens cause ou temps advenir, une pièce contenant environ six arpens ou environ, assis devant le lieux de Moteaux, tenant d'une part à Marchès-Ront; d'autre part au chemin à aller de Marchès-Ront à Sainct-Quay; et d'autre au foussé neuf; et d'autre part à ung petit foussé où descendent les eaues (les eaux) du Bois-Thierry et au chemin à aller à Sainct-Cire à Ardon";
Les redevances sont précisées :
"... à tenir..., au pris de deux solz parisis chascun arpent que sera mesuré aux despens dudit bailleur, en faisant les despens de bouche par ledit preneur, de rente perpétuelle, avec deux poulles, chascun an, à toujoursmès, paiable au terme de Toussainct, le premier paiement commençant de la Toussainct prouchaine venant en ung an".
Donc, 12 sols parisis chaque année de rente pour Jehan du Lys... plus deux poules. Sûrement aussi une partie des récoltes.
Que sont ces "despens de bouche" ? Sans doute un repas qui sera servi au moment du mesurage des terres, ou lors de la conclusion de l'accord.
Jehan du Lys se réserve la première moisson, et Guillaume promet de faire édifier des bâtiments :
"Et suivra le mesureur son guéret ceste année, dont le dit bailleur prandra la moisson à son prouffit; par ainsi que ledit preneur promect de faire édifier maison de deux fermes entre deux quignons (?), oudit héritaige, dedens deux ans prouchains venans, et tenir et soustenir les dicts héritaiges en tel estat qu'ilz puissent continuellement valoir ladicte rente, et mieulx".
L'endroit devait être démuni de maison et de grange, sans doute. Etait-ce un lieu encore non exploité de Villiers-Charbonneau, ou une nouvelle acquisition, augmentant ainsi le fief d'une nouvelle parcelle ?
Le nouveau tenancier ne pourra pas exploiter d'élevage personnel, ce qui voudrait dire que le lieu était essentiellement réservé à la culture :
"Et ne pourra ledit preneur tenir audit lieu aucuns vaches ni bestial, synon dudit bailleur, pourveu que luy en veuille bailler.
"Et ne pourra vandre...
"Et à chasque mutacion...
"Et aussy se ledit preneur ose défaillir dudit paiemens par trois ans ensuivans...".
Macée de Vézines, femme de Jehan du Lys, ne devait pas être présente lors de la transaction. Son accord est requis, ce qui est normal, car Villiers-Charbonneau était venu de l'héritage de son père :
"Et promect faire consentir damoiselle Macée, sa femme, dedens la Toussainct prouchaine.
"Et ou cas qu'elle ne s'y vouldra consentir à ce présent marchié, demourra nul. Et sera paié ledit preneur des réparacions qu'il auroit faict esditz héritaiges".
En juin 1493, le bail sera renouvelé à Guillaume Le Folletier (voir acte n°15).
Il serait intéressant de trouver, par exemple, l'acte de succession de Jehan de Vézines père, pour savoir en quoi consistait alors Villiers-Charbonneau.
(Minutes de Jehan Courtin, notaire. Etude de Me. Paillat, à Orléans).
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Acte n°10
Bail de l'Ile-aux-Boeufs par Jehan du Lys aux frères Mignon, bouchers d'Orléans
Le père de Jehan du Lys, Pierre d'Arc/du Lys, avait reçu en 1443 l'usufruit de cette île sur la Loire, à reporter sur le fils.
Cette île appartenait en propre à la famille d'Orléans; le tenancier précédent était un nommé Bourdon. Il semble que Pierre en tire quelques revenus, essentiellement du forestage.
Jehan du Lys, lui aussi, touchera des droits de forestage sur cet endroit, comme en témoignent les comptes de la ville :
"1477 - Payé 77 sous à Jehan Dulars, laboureur, pour la façon de 2.300 fagots faicts de saules, pris sur l'Isle-aux-Beufs, appartenante à Jehan du Lis, escuier".
"Payé 115 sous à Jehan du Lys, escuier, pour le forestage de 2.300 fagots, à raison de 5 sous le cent".
Ce qui faisait 5 livres 15 sols, somme minime comme revenu.
Jehan du Lys, outre le forestage, tirera d'autres revenus de cette île, ainsi qu'on va le voir dans cet acte de 1481 :
"Ledict jour 15 octobre (1481)... noble homme Jehan du Lis, dit La Pucelle, seigneur de Villiers, en la parroisse d'Ardon, confessa avoir baillé à ferme et pencion de la Toussainct prouchaine venans, à Estienne Mignon, Jacques Mignon et Berthier Mignon, marchans bouchers du grant bourch d'Orléans, à ce présens et acceptans pour eulx, leurs hoirs, etc... les ysles que ledit baisseur a, assises sur le coustau de la rivière de relevée (la Loire) appelée l'Isle-aux-Beufs, ainsy que ladicte isle se comporte et poursuit au regard de ce qui est encleux en eaue (de ce qui est immergé), à tenir..., pour la somme de diz escus d'or aient (ayant) de présens cours de ferme et pencion chascun an, paiable audict bailleur ou au porteur de ces lectres, franchement et quictement, au terme de Toussainctz prouchains venans, le premier paiement commençant de la Toussainctz prouchaine venant en ung an, ainsi chascun an durant ledict temps;".
Jehan du Lys se réserve une partie des pâturages, avec le droit d'y élever jusqu'à 12 bêtes; chaque année, il vendra les petits qui en naîtront, pour conserver ce nombre à demeure :
"par ainsi que ledict bailleur pourra mectre en pasture, à son prouffit, esdictes ysles, jusques à XII chefs (têtes) de beste à corne et leur suite d'un an, sans aulcun contredict, pendant ledict temps; et au bout de l'an oustera touziours la suite".
Il est précisé que Jehan du Lys se réserve un pré pour son propre élevage, mais aussi quelques terres labourables de l'île. Il s'engage à clôturer tout cela. Les frères Mignon seront tenus de réparer ou rembourser si leurs bêtes occasionnent du dégât et détériorent la clôture :
"Et en ce bail n'est pas compris le pré, ne les terres qui sont à présent en labour que ledict bailleur recent (garde) à soy, moyennant que ledict bailleur sera tenu faire cloure (clôre, fermer) ledit pré et terres labourables à ses despens.
"Et s'il advient que le bestial des diz preneurs feron aucun doumaige audit pré et labouraige dudict bailleur, après que ledit bailleur aura faict cloure deument, audit cas seront tenus de réparer et admender le dommaige, au dit de gens de bien et ce cognoissans".
Les trois frères versent à Jehan du Lis, en forme de caution, d'avance ou de dépôt de garantie, la somme de 40 livres tournois :
"Et moyennans ces présentes, lesdiz preneurs ont paié et avancé audit bailleur qui a rente d'eulx contant, en présence... la somme de quarante livres tournois; et laquelle somme ledit bailleur promect et sera tenu desduire et rabatre ausdiz preneurs à chaque année huit francs deux solz parisis sur ladicte pencion de diz escuz d'or jusques affin desdiz quarante francs; promectent garentir... et lesditz preneurs paier...".
Les bouchers purent ainsi élever le bétail destiné à être ensuite débité et vendu sur les étals d'Orléans. L'endroit où se trouvaient les bouchers était pratiquement en face, de l'autre côté de la Loire.
Jehan du Lys tirait donc des revenus de plusieurs sources sur l'Ile-aux-Boeufs :
- le forestage,
- le labourage des terres qui le permettent (et aussi les arbres fruitiers),
- l'élevage d'un petit troupeau de bêtes à corne,
- la location de la plus grosse partie des pâturages.
A cette date, il semble qu'il ait exploité l'île au maximum des possibilités de celle-ci.
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Acte n°11
Donation d'une rente de 4 livres tournois, par Jehan du Lys,
à Pierre Le Berruyer, bachelier en lois, étudiant à l'Université d'Orléans
Jehan du Lys avait pour épouse Macée de Vézines. Le père de celle-ci, Jehan de Vézines, avait un frère, Pierre. Ceux-ci, à ce qu'ils semble ici, avaient eu un différent dans lequel Girard Boilleaue paraît être impliqué, et qui se termina par la condamnation de Pierre, envers Jehan son frère.
Il s'agit d'une rente de quatre livres tournois qui échoit à Macée et à son frère Jehan de Vézines fils (fils de Jehan) et à Jehan du Lys par son épouse, probablement sur la lieu de la Goislière, qui avait appartenu à Pierre de Vézines.
Ceux-ci transfèrent cette rente à Pierre Le Berruyer, bachelier en lois, étudiant à l'Université d'Orléans. Etait-il en famille avec le Guillaume Le Berruyer qui figure sur la liste de ceux qui se distinguèrent au siège en 1429 ?
"Le vendredy quart et samedy Vè jours de juing, oudict an (1484) ... noble homme Jehan du Lis, escuier, seigneur de Villiers-Charbonneau; damoiselle Macée de Vérines (sic), sa femme, sur ce deuement auctorisée; et noble homme Jehan de Vérines, escuier, frère de ladicte Macée, donnent et transportent à Me Pierre Le Berruyer, bachelier ès lois, escolier étudient à Orliens, à ce présent et acceptant, tout tel droit que lesdiz donneurs avoient, ont et pèvent avoir, pour raison et à l'occasion de certaine sentence donnée en la prévosté de Vouson, le iijè (3ème) jour de novembre, mil cccc cinquante et ung, par laquelle feu Pierre de Vézines, en son vivant seigneur de la Goislière, est condamné envers feu Jehan de Vézines, en son vivant seigneur dudit lieu de Villiers-Charbonneau, père de ladicte damoiselle et dudict Jehan de Vézines, donateurs... l'acquiter, affranchir et délivrer envers feu maistre Girard Boideaue et ses ayant cause, de la somme de quatre livres tournois de rente, ensemble (pour : et aussi)des arrérages qui en estoient deuz, comme plus à plain est contenu en ladicte sentence, dont est apparu..., avec tous les droits, noms, etc..., que lesditz donneurs avoient et pouvoient avoir à l'encontre des hoirs et aiens cause dudict feu Pierre de Vézines;"
"ensemble, toutes aultres actions et poursuites qu'ils avoient et pouvoient avoir pour raison des choses dessusdictes et les deppendances; et des despens, dommaiges et intéretz que lesditz donneurs ont euz, souffers et soustenuz, pour raison de certain procès et arbitrage sur ce intervenuz depuis la dicte sentence, à l'encontre de ceulz qu'il appartendra. Dessaississent..., saisissent..., en le constituant.....".
Puis l'on précise que le don de cette rente est fait par amitié, et pour l'entretenir dans ses études. Quelle était la raison de cette sollicitude pour Pierre Le Berruyer ?
"Ces présens don et transport faiz par lesdiz donneurs, audict estudient, pour la bonne amour qu'ils disoient avoir envers luy et pour luy aidier à soy entretenir audict estude; si comme...., promectant...".
Jehan du Lys et Macée signent le 4, Jehan de Vézines le 5.
"Et ce fust faict et passé, c'est assavoir desditz Jehan du Lis et sa femme, le vendredy quart ; et du dit Jehan de Vérines le samedy cinquiesme jour de juing, l'an mil CCCC IIIJxx quatre (1484)".
Ils n'ont pas signé le même jour. Il devait peut-être y avoir "un froid" entre eux !
On trouvera aussi Pierre Le Berruyer à l'acte n°2 ci-dessus.
(Minutes de Barthélémy Sevin, notaire. Etude de Me. Francheterre, à Orléans).
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Acte n°12
Remise de dettes, par Jehan du Lys, au profit de Jehanne Marescot,
sa nièce, à l'occasion du mariage decelle-ci
Macée de Vézines, épouse de Jehan du Lys, avait une soeur, Perrette, qui avait épousé un nommé Jehan Marescot.
Le couple avait une fille, Jehanne, qui a longtemps servi chez les du Lys. N'ayant pas eu d'enfants, ceux-ci avaient dû prendre cette nièce en affection.
Sa mère étant alors veuve, et Jehanne désirant se marier, son oncle efface la dette de 44 francs et 20 deniers parisis que Perrette lui devait. Il avait dû probablement l'aider après la mort de son époux, et voulait ainsi aider les deux femmes.
"Ledict jour samedy 31 juillet (1484)..., noble homme Jehan du Lis, escuier, seigneur de Baignault lequel, pour demourer quicte envers Jehanne, sa niepce, fille de feu Jehan Marescot, jadis escuier, demourant à Ardon, et de Perrette de Vézines, jadis sa femme; des saillères et services que ladicte fille a faict et gaigniez avec ledit du Lis, son oncle, de tout le temps qu'elle a demouré en sa maison jusqu'à huy; aussi pour le grand amour et affection naturelle que a à sadicte niepce et pour aidier à la marier;"
Le montant est précisé :
"pour ces causes et aultres à ce le mouvans, donne, transporte et délaisse à ladicte Jehanne sa niepce, présent et acceptant, la somme de XLIIIJ (44)frans XX (20)deniers parisis que doit audict du Lis Perrette de Vasines (sic), mère de ladicte fille, pour faire compte faict entre eulx de toutes choses quelconques en quoy ladicte Perrette pourroit estre tenue audit du Lis, tant de près que autrement, jusques à hui, ainsi que ledit du Lis et ladicte Perrette, à ce présens, disoient".
Il semble qu'il n'y ait pas que cette de Perrette :
"Avec ce, luy transporte tous les droits et actions qui en deppendent. Ledit don et transport pour les causes que dessus, et ainsi que ladicte Perrette et ladicte fille quictent et promectent acquiter ledit du Lis des services que luy a faict ladicte fille de tout le temps passé, jusques à huy. Et partant dudit debt s'est dessaisy".
Le dernier paragraphe laisserait-il entendre que la nière, Jehanne, renonce au salaire que lui devait encore son oncle pour ses services ?
(Minutes de Jehan Courtin,notaire. Etude de Me. Paillat, à Orléans).
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