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jehannedarc
Description du blog :
Autour de Jehanne la Pucelle, dite "Jeanne d'Arc".
Articles et travaux divers.
Catégorie :
Blog Société
Date de création :
23.01.2010
Dernière mise à jour :
17.11.2025
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Derniers commentairesprobablement quelqu'un de sa suite...
http://jehanne darc.centerblo g.net
Par jehannedarc, le 19.02.2018
pour laurie thinot. pardon pour le retard... à vous répondre. je n'ai pas connaissance à l'heure actuelle de c
Par jehannedarc, le 07.03.2017
très intéressant! nous y faisons même quelques découvertes!
merci de nous contacter sur le site des "secrets
Par webmestre, le 07.02.2016
bonsoir,
votre liste est impressionnant e ! je vous félicite !
auriez-vous connaissance d'un guillaume de
Par Thinot Laurie, le 23.06.2015
sait-on qui est thomas mitard à qui s'adresse la reine isabeau ?
Par Anonyme, le 04.11.2014
La reine Isabeau de Bavière
Notice Historique
La reine Isabeau de Bavière, épouse de Charles VI
Et son séjour à Orléans en mai 1417.
Quelques mots sur la vie de la reine.
En 1398, la reine de France, Elisabeth de WITTELSBACH (Isabeau de Bavière, qui signait "Ysabel", épouse de Charles VI), obtint de son époux l'Hôtel Barbette, à Paris, pour en faire sa propre demeure. Elle avait de nombreuses possessions et rentes.
La même année, elle obtenait du roi, pour Hémon RAGUIER, deux hôtels situés à Saint-Ouen, pour le récompenser d'avoir négocié l'achat de terres pour la reine. Celui-ci s'occupa longtemps des finances d'Isabeau.
Elle mettait en lieux sûrs des sommes d'argent, afin d'en disposer librement. En mai 1416, par exemple, elle était au château de Vendôme, qui appartenait au comte Louis de BOURBON. Elle avait 3.000 francs d'or qu'elle déposa entre les mains des moines de l'abbaye de la Trinité de Vendôme. Pour être sûre de leur discrétion, elle leur permit de disposer de cet or si elle ne le réclamait pas de son vivant, sous réserve de dire des messes et de célébrer un anniversaire pour elle et Charles VI, le roi, son époux. Un acte fut fait qui portait la signature d'Isabelle, et contresigné par Jehan LEPICART, son secrétaire :
"Comme huy, a nostre requeste et contemplacion, noz bien améz les religieulx soubz prieur et couvent du moustier de la très Saincte Trinité de Vendosme, ou diocèse de Chartres, ayent prins et receu de nous, par manière de garde et de deppot, la somme de trois mil francs en escuz d'or à la couronne de xviii sols par pièce, laquelle somme nous leur avons faict bailler... en nous promectant de bonne foy et par leurs lectres sur ce faictes, de nous rendre ladite somme toutes et quantes foys que les en requerrons ou ferons requérir... ou cas que en nostre vie et devant nostre décès ne l'auroins reprise par devers nous, soit par l'advis, conseil et ordonnance de nos diz conseillers, acquise, achetée entièrement admortie rente perpétuelle pour ladite église et les suppoz d'icelle, laquelle rente nous, dès maintenant pour lors oudit cas, donnons et laissons à ladite église, moyennant et parmy ce que les liz religieulx et leurs successeurs seront tenuz, abstrains et obligiez de dire et célébrer perpétuellement par chascun jour une messe à basse voix et au bout de chascune année un anniversaire solennel."
En mars 1417, elle envoya auprès du chapitre collégial de Saint-Aignan, à Orléans, son secrétaire Jehan SALANT, porteur d'une somme de 4.000 francs. Il était indiqué que, si la somme ou partie de la somme restait entre les mains du chapitre lors de son décès, les dépositaires pourraient consacrer les 4.000 livres à l'achat de rentes, sous réserve que pour chaque somme de 60 livres parisis de rente, le chapitre ferait célébrer chaque jour une messe et, une fois par an, l'anniversaire de la donatrice.
Son frère, Louis de Bavière, vivait à ses crochets. Il coûtait 30.000 francs par an, au moins, dont Isabeau fournissait 3.000.
Jehan Le BLANC, le 10 avril 1400, remplaça Hémon RAGUIER, devenu trésorier des guerres. Hémon était le frère de Raymond RAGUIER, maître de la Chambre aux deniers du roi. En 1393, fut créée l'Argenterie de la reine, dirigée par Hémon de 1398 à 1403.
Hémon et Raymond constituèrent la Chambre aux deniers d'Isabelle de France, fille de la reine Isabeau, future épouse du roi Richard II d'Angleterre.
Isabeau se rendait surtout à l'Hôtel Barbette - qu'elle possédait en propre - que pour se détendre et fuir la cour. Elle ne l'a possédé que de 1399 à 1408 et, sur ces neuf ans, n'y vécut en permanence que six mois.
Hémon RAGUIER était resté au service de Charles VII, après avoir été au service de son père Charles VI. En avril 1423, Henry VI, roi d'Angleterre, donna à Isabeau les biens que Hémon possédait en France, en paiement de ce que ledit Raguier était redevable :
"Henry, par la grâce de Dieu Roy de France et d'Angleterre, savoir faisons à tous présens et advenir nous avoir esté exposé de la partie de très haulte et très excellente princesse nostre très chière et très amée ayeule, Ysabel(c'était sa grand-mère !), par la grâce de Dieu Royne de France, que un appelé Hémon Raguier, lequel est rebelle et désobéissant à nous, par quoy tous ses biens, possessions et héritaiges sont à nous confisquez et acquis, a esté long temps trésorier et receveur général de toutes les finances."
Evidemment... car la reine avait désavoué son fils le Dauphin, futur Charles VII, et Hémon était passé au service de celui-ci. Hémon est redevable envers la reine Isabeau de sommes importantes, lesquelles :
"... elle ne puet recouvrer sur icellui Hémon Raguier si comme elle dit, en requérant, pour paiement et recompensacion de ce, que tous les héritaiges, seigneuries, maisons, cens, rentes, revenues et possessions que ledit Hémon Raguier tenoit et possédoit en nostre royaume de France lui feussent octroyez et délaissiez."
Nous connaissons quelques unes de ces propriétés : une maison de la rue des Blancs-Manteaux tenant à l'église du même nom, trois maisons de la rue de Paradis situées non loin de là, une maison de la rue Vieille-du-Temple aboutissant par derrière aux Poulies, des héritages sis à Arcueil.
La reine Isabeau appréciait la ville d'Orléans.
Elle préférait le poisson à la viande (elle raffolait des ombres de Loire). Elle demanda un jour à Thomas MITARD d'aller de Paris à "Sainct-Mamin-lès-Orliens" (Saint-Mesmin) quérir et rapporter des pâtés d'ombres.
A Orléans, en 1417, on lui présente des poissons. Jehan Le BERCHE le jeune, poissonnier, reçoit 9 livres 12 sous parisis "pour la vente de deux luz, deux grans carpes, trois grans braines et ung bar."
Toujours à Orléans, on lui présente du vin. La vente de trois tonneaux de vin rapporte 15 livres 4 sous parisis à "Maistre Estienne GERME, Raoulet de RECOURT et Guillaume LIGIER." Jacquet LEPRESTRE, varlet de la ville (sorte d'appariteur) reçoit 7 sous parisis pour trois chopines d'étain destinées à présenter les dits vins.
Elle possédait une léoparde et un singe. Elle faisait beaucoup de dons.
Une autre Elisabeth de WITTELSBACH, connue sous le surnom de "Sissi", impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, énoncera plus tard une pensée bien belle, mais bien triste :
"Dans la vie de chacun, il y a un moment où la flamme s'éteint de l'intérieur."
Passage de la reine Isabeau à Orléans en mai 1417.
Brouillée avec le roi d'Angleterre, celui-ci la fait pratiquement prisonnière, et la fait exiler, lorsque Charles devient Dauphin à la mort de son frère aîné Jehan. Elle part de Vincennes, "gardée" par une force armée qui la conduit à Tours, par Orléans et Blois. Elle n'est plus au pouvoir.
Début mai 1417, elle est à Janville, petite cité de Beauce, entre Paris et Orléans, qui sera en 1429 la plaque tournante du dispositif mis en place pour le siège d'Orléans par Salisbury.
A Orléans, avertis de son arrivée prochaine, les échevins ne savent comment faire. Elle reste malgré tout la reine de France. Gilet POTIER, sergent ducal d'Orléans, lui rend visite à Janville pour savoir quand elle passerait à Orléans. Il revient douze heures plus tard.
Orléans lui envoie une délégation d'échevins, à Janville, pour demander à ce que les hommes d'armes de l'escorte évitent Orléans, car ils craignaient des troubles, mais surtout pour connaître la manière dont la cité devait recevoir la reine. Les hommes de la délégation se nommaient : Jehan AUBELIN, Guyon du FOSSé, Robin de SAINT-MESMIN, Berthaut MIGNON et Raoulet de RECOURT.
Le 14 mai 1417 (ou le 13 au soir), elle entre dans Orléans. On lui présente des poissons et du vin (voir ci-après). La reine, avec ses gardiens, avait accédé au désir des orléanais, et n'entra en ville qu'avec une escorte réduite. Le gros des hommes d'armes s'installa dans les alentours de la cité. Ensuite, elle partira, toujours escortée, pour Blois, puis Tours.
Le 2 novembre 1417, elle est délivrée par le duc de Bourgogne et 800 cavaliers. Elle rentre triomphalement à Tours avec lui, puis ils partent pour Chartres.
Le compte de Gilet BAUDRY :
La ville d'Orléans, dans ses comptes de commune, conserve la trace de ce passage de la reine Isabeau. En voici transcription du texte original :
Compte de Gilet BAUDRY - Mandaté le 2 septembre 1417.
(Doc. Archives d'Orléans - Comptes de commune)
Evaluation succincte :
Muid : ancienne mesure de capacité pour les liquides, les grains et diverses matières, et qui variait selon les pays et les marchandises. A Paris, le muid valait 274 litres, pour le vin.
Mine : ancienne mesure de capacité pour les matières sèches, valant en France 78 litres environ.
- on a donné 12 "muis" d'avoine, soit : 12 x 274 = 3.288 litres.
- on a donné 2 mines d'avoine à l'écuyer, soit : 2 x 78 = 156 litres.
Sous toutes réserves, si les mesures étaient celles-ci en 1417, et à Orléans, et si l'on compte 20 litres par cheval, il y aurait donc eu :
. 3.288 : 20 : 150 ou 160 chevaux pour l'escorte de la reine.
. 156 : 20 : 7 ou 8 chevaux dans la troupe de l'écuyer.
Pour le vin : 3 tonneaux = 6 traversins; un traversin = 210 pintes, soit 240 litres. La pinte fait : 1,14 litres. Cela fait environ 1.760 litres, soit, si l'on part sur environ 170 hommes : à peu près 10 litres par homme !
La reine Isabeau et ses geôliers furent bien reçus en la ville d'Orléans.
ref. : Comptes de la ville d'Orléans - Comptes de commune - Médiathèque Orléans (documents précieux) - Bull. SAHO.
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