
Nom du blog :
jehannedarc
Description du blog :
Autour de Jehanne la Pucelle, dite "Jeanne d'Arc".
Articles et travaux divers.
Catégorie :
Blog Société
Date de création :
23.01.2010
Dernière mise à jour :
17.11.2025
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Derniers commentairesprobablement quelqu'un de sa suite...
http://jehanne darc.centerblo g.net
Par jehannedarc, le 19.02.2018
pour laurie thinot. pardon pour le retard... à vous répondre. je n'ai pas connaissance à l'heure actuelle de c
Par jehannedarc, le 07.03.2017
très intéressant! nous y faisons même quelques découvertes!
merci de nous contacter sur le site des "secrets
Par webmestre, le 07.02.2016
bonsoir,
votre liste est impressionnant e ! je vous félicite !
auriez-vous connaissance d'un guillaume de
Par Thinot Laurie, le 23.06.2015
sait-on qui est thomas mitard à qui s'adresse la reine isabeau ?
Par Anonyme, le 04.11.2014
Acte n°3
Mariage de Jehan du Lys avec Macée de Vézines et
arrangements financiers y afférent
Jehan du Lys, fils de Pierre d'Arc/du Lys, allait épouser Macée de Vézines, d'une famille d'origine berrichonne.
Le père de Macée, Jehan de Vézines, écuyer, avait en fief le lieu de Villiers-Charbonneau, situé sur la paroisse d'Ardon, et qui reviendra plus tard, par Macée, à Jehan du Lys.
Un contrat de mariage est établi le 26 mars 1456 à Orléans.
Le mariage fut célébré le 19 juillet, en l'église de Saint-Pierre-le-Puellier, à Orléans. Ce fut le dernier évènement familial où se trouva Isabelle "Romée".
A cette occasion, la ville d'Orléans offrit aux jeunes époux la somme de 16 livres parisis, dans une bourse en velours qui coûta 2 sols et 4 deniers.
Le repas avait eu lieu la veille, lundi 18 juillet, sans doute dans la maison où résidait Isabelle "Romée", à deux pas de l'église en question.
La cité avait acheté chez Simon Le Mazier, hôtelier de l'Auberge de l'Ange, 51 pintes de vin, "tant blanc que vermeil présenté par la ville au disner et soupper des nopces du filz (de) messire Pierre du Liz, chevalier, frère de feu Jehanne la Pucelle, pour ce qu'il estoit venu faire sa feste du village (de Sandillon) en ceste ville, et n'avoit point de bon vin vieil de provision pour pouvoir festoyer". (comptes de la ville).
Venons-en au contrat de mariage :
"Le samedy XXVIème jour de mars avant Pasques, Jehan du Lis, escuier, filz de messire Pierre du Liz, chevalier, et de dame Jehanne (Baudot) sa femme, en la présence et de l'auctorité de ses ditz père et mère, d'une part, et Jehan de Vézines, escuier, et damoiselle Jehanne Gouygnete (ou Gouynette), sa femme, d'autre part; lesdictes femmes auctorisées... Confesse que au traictié de mariaige et par le mariaige faisant dudit Jehan du Liz, à la personne de damoiselle Macée, fille desdicts Jehan de Vézines et de damoiselle Jehanne, sa femme, ilz ont faict entre eulx les dons, dote, promesses, convenances et choses cy après déclairées.
"C'est assavoir que ledit Jehan du Liz a promis de prandre ladicte damoiselle Macée, par nom de mariaige, et ledict Jehan de Vézines et sa femme la luy ont promise donner et bailler à femme et espose se (si) Dieu et saincte église si accordent."
Une promesse de mariage était alors une chose très importante, et la rompre constituait alors un acte très grave.
Jehanne La Pucelle elle-même fut assignée à l'Official de Toul, tribunal ecclésiastique, pour avoir rompu la promesse de mariage que Jacques d'Arc avait faite pour elle à un jeune homme de la région. Elle s'en tira en affirmant "qu'elle ne lui avait rien promis".
Poursuivons la lecture de l'acte; Jehan de Vézines promet d'accorder une rente aux jeunes futurs époux :
"Et avec ce ont lesdits Jehan de Vézines et sa femme promis paier et bailler ausdits Jehan du Liz et damoiselle Macée, à cause d'elle, chascun an, durant les vies desdits de Vézines et sa femme, la somme de dix livres parisis de rente, aux termes de Sainct-Jehan-Baptiste et Noël, par moictié, le premier terme commançans à Noël prouchain venant".
A cette époque coexistaient la livre tournois, de Tours, et la livre parisis, de Paris, cette dernière étant un peu plus forte.
On édicte que les époux pourront, soit accepter la rente de 10 livres parisis de rente, soit opter pour une somme de 150 écus d'or (beau pactole !), payée en une seule fois mais, en ce dernier choix, renoncer alors à tout ce qui pourrait échoir à Macée sur l'héritage de ses parents, choix à faire après leurs décès :
"Et a esté dit et accordé que, après le trespas desdits de Vézines et se femme, lesdits Jehan du Liz et damoiselle Macée prandront à touziousmés (à perpétuité) ladicte somme de 10 livres parisis de rente sur les héritaiges et biens desdits de Vézines et sa femme, ou pour et en lieu d'icelle rente, la somme de cent et cinquante escuz d'or pour une fois paiés (réglés en une seule fois), pour et en lieu de toute et telle partie et porcion de biens meubles et héritaiges que à icelle damoiselle Macée pourra eschoir et advenir par les successions de sesdits père et mère; pourveu toutesvoye que se (si) icelle Macée veult venir ausdictes successions de ses dits père et mère, faire le pourra par ainsi que elle ne aura pas ladicte somme de 10 livres parisis de rente, ne ladicte somme de CL (150) escuz d'or".
Donc, soit la rente, soit les 150 écus d'or, mais pas de droit à l'héritage, ou droit à l'héritage, mais plus de rente et pas d'écus. Qu'ont-ils choisi ?
A présent, les sommes et conditions concernant les du Lys et les clauses en cas de décès :
"Et pour ledict mariaige estre consommé et acompli, ledit Jehan du Liz a doéé (doté) et doe (dote) ladicte damoiselle Macée de la somme de cent escuz d'or de doe à prandre pour une fois sur la part des biens qui, par la succession dudit Jehan, avendront (adviendront) à ses héritiers.
"Ou cas toutes voyes que ledit Jehan yra de vie à trespasssement avant elle sans enfans d'eulx, et se enfans y a, elle ne prandra pour sa dicte dote que cinquante escuz d'or à prandre comme dessus; lequel dote se prandra tel comme dessus est dictou cas que ledit Jehan yroit de vie à trespassement avant ses dicts père et mère.
"Et se ledit messire Pierre et sa femme vont de vie à trespassement avant ledit Jehan leur filz, ladicte damoiselle Macé sera doée de dote coustumée ou de ladicte somme de cent escuz d'or ou choix d'elle".
Que veut dire "de dote coustumée" ? Sans doute y avait-il une règle.
Et une dernière clause pour les enfants qui pourront toucher la part de leur mère Macée, si celle-ci décède avant ses parents. (Cette clause ne jouera pas, Jehan et Macée n'ayant pas eu de descendants).
"Et a esté dit par ledit mariaige faisant que au cas que ladicte damoiselle Macée yroit de vie à trespassement avant ses dits père et mère, et même ou l'un d'eulx, délaissant enffans de leur dit mariaige, que lesdits enffans vendront (viendront) ce bon leur semble, aux successions desdits de Vézines et sa femme, avect leurs aultres enffans (c'est-à-dire avec les frères et soeurs de Macée), pareillement que feroit ladicte damoiselle Macée se elle estoit vivant, et y présenteront sa personne".
"Paié par messire Pierre XVI deniers, et par ledit Vézines 11 solz.
Un contrat bien tourné, en bonne et due forme, où tout est prévu.
(Minutier de Me. Paillat, Notaire).
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